La Ville fantôme du Japon

Zel: Alors tu as pris ta décision?

Malicia : Toi tu n'as rien à redire, tu trouves ça normal?

Zel: Je ne sais pas quoi te dire, Malicia. Tu as pris ta décision toute seule... et tu as l'air de me blâmer. Peu importe ce que je te dis ensuite, tu vas être blessée ou en colère.

Malicia soupire et recule.
- Ça ne sert à rien de parler avec toi, tu comprends ce que tu veux.

Zel: Je ne comprend pas ce que tu essaie de me dire alors. Tu dis que tu ne me croiras pas si je te dis que je veux une famille.

Malicia : Zel, ça suffit. Je ne veux pas continuer cette discussion.

Zel: Comme tu veux.
Il va vers la sortie.
-Je t'aime.

Malicia: Si tu pars, ne reviens pas.

Zel s'arrête devant la porte.
-Est-ce que tu veux que je partes?

Malicia : Est-ce que tu veux partir?

Zel: Non.

Malicia : Alors pourquoi tu le fais?
Elle soupire.
Malicia : J'ai besoin d'un peu de temps, je ne voulais pas qu'on en parle, tout aurait été comme avant. Là il y a un malaise.

Zel: Oui, il y en a un. Tu as pris seule une décision qui nous regardaient tous les deux.

Malicia : Et? Tu en aurais voulu sans seconde pensée?

Zel: si je te dis que oui?

Malicia : Vraiment, après le drame que ça a fait quand on en a parlé, tu aurais été sûr de ton choix?

Zel: Peu importe.
Il se frotte le visage.
-Ultimement, c'était ta décision. Parce que c'est ton corps. Mais j'aurais aimé que tu m'en parle. C'est une chose importante et tu as présumé mon avis sans me demander ce que j'en pensais réellement...

Malicia : Tu n'es même pas capable de me le dire et en plus tu me dis que tu espérais de moi que je sois une mère pour ta fille. C'est un problème.

Zel: Je ne vois pas où est le problème.

Malicia baisse les yeux.
- Tu sais ce qui fait encore plus mal que d'être battu? Ce que tu viens de dire.

Zel : Ce que je veux dire, c'est que je ne vois pas de problème à ce que tu sois une mère pour Alice.
Il revient vers elle et la tire dans ses bras.

Malicia le repousse.
- Arrête.

Zel: Qu'est-ce que tu veux entendre?

Malicia : Ce n'est pas comme ça que tu peux bâtir quelque chose. Tu es vide et on dirait que tout t'indifère.

Zel: Tu n'es pas toute seule à vivre des choses, d'accord? J'essaie de m'intéresser à toi, à ton passé, à ta vie, à ton fils. Tu ne le fais jamais. Excuse moi si j'ai l'impression qu'absolument tout entre nous tourne autour de toi.