La Ville fantôme du Japon

Malicia : Pas grand chose qui ne concerne pas mon travail.

Oren la suit.
- Ce n'est pas une excuse.

Zel: tu ne lis jamais par plaisir?

Liza: Non... Mais tu l'as quand même fait.
Elle hausse les épaules et s'asseoit sur le lit.
La chambre est vide. Il ne reste que le lit et une petite pile de linge de rechange propre pour Oren pliée sur le coin du matelas, à côté d'une serviette.

Malicia : Parfois, oui...

Oren observe la pièce.
- Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse?

Zel: Et c'est quoi?

Liza se frotte les bras.
-Ce que tu veux...

Malicia : Honnêtement, je vis dans la bibliothèque, quand je ne travaille pas, j'essaie de faire autre chose...

Oren: Je dois comprendre que tu me mets dehors?

Zel: Hum. Ça me semble logique. J'imagine que tu dois être tannée de voir des livres.

Liza: Quoi?
Elle lève la tête vers lui.
-Non!

Malicia : Ça arrive, oui...

Oren: Tu agis comme si je t'avais trompée, comment espère tu que je me sente?

Zel: Tu as déjà voyagé?

Liza: Je ne sais pas...
Elle se prend la tête et s'accote sur ses genoux.
-Je me sens tellement stupide... et inutile...

Malicia : Non, pas vraiment...

Oren: Ça ne fait aucun sens...

Zel: Tu aimerais ça?

Liza: Je ne me sens pas bien... Et j'ai l'impression que tu veux être partout ailleurs qu'avec moi, en ce moment.

Malicia : Je ne sais pas...

Oren: Si tu trouves que je travaille trop, il suffit de me le dire....

Zel: Visiter mon monde. Il y a beaucoup de jolis endroits à visiter.

Liza: Tu ne travaille pas trop... d'habitude! C'est juste... Avec les derniers événements, je ne sais pas à quoi je m'attendais... Si tu avais pris quelques jours, je sais pas, de congé pour passer un peu de temps avec moi, je me serais sentie un peu moins comme un objet de collection.
Elle tire ses jambes contre elle et cache son visage contre ses genoux.

Malicia : J'aimerais, ton monde me fascine...

Oren: Je te donne cette impression?

Zel: Si tu veux tout voir, il faudra partir un bout de temps, par contre.

Liza: Je ne sais pas! Je me sens si mal, à l'intérieur de moi. J'ai l'impression d'être brisée...

Malicia : Je peux m'arranger, mais pas tout de suite...

Oren: Et je te fais sentir mal?

Zel: Quand tu seras prête. De toute façon, je dois m'occuper du bar.

Liza: Aujourd'hui, oui...

Malicia : Tu vas trouver, je suis sure...

Oren: Je n'ai jamais voulu te blesser.

Zel: J'espère surtout trouver quelqu'un d'efficace et de confiance. C'est beaucoup de responsabilités.

Liza: Je sais...

Malicia : Pourquoi?

Oren: Tu m'en veux?

Zel: Ça faisait des années que Sierra s'occupait de tout. Ça risque d'être complexe, trouver quelqu'un d'aussi efficace.

Liza: Je sais pas... Je crois que oui...
Elle lève la tête vers lui en pleurant.
-J'ai besoin de toi, Oren.

Malicia :Mais non.

Oren: Je ne sais pas quoi faire... Arrête de pleurer, s'il-te-plaît...

Zel: Je vais probablement devoir engager deux ou trois personnes pour la remplacer.

Liza essuie son visage en reniflant.
-Est-ce que tu m'aimes encore?

Malicia : À ce point?

Oren: Pourquoi est-ce que tu doutes?

Zel: Elle s'occupait vraiment de tout. Même des affaires extérieures.

Liza: J'ai besoin de l'entendre...!

Malicia : Oh... Et tu ne dois pas fermer...

Oren: Je t'aime, Liza.